VERDUN
ET CHAMPS DE BATAILLE EUROPÉENS
Présentation au Prix « Villa Médicis Hors les Murs »
Lettre de parrainage d’Ernest Pignon-Ernest

J’ai découvert le travail de Jean-Marc Coudour par ses photos sur l’univers monacal. J’ai, bien sûr, d’abord été touché par ses qualités plastiques et graphiques : la richesse de cette lutte entre les ténèbres et la lumière (et cela autant dans les architectures, les espaces intérieurs que les visages ou les corps). Tension, émotion, sobriété, rigueur disent assez que son regard attentif ne s’arrête pas aux apparences. Le projet qu’il envisage sur les champs de batailles va plus loin encore dans ce désir, cette exigence de voir - de montrer – aussi ce qui ne se voit pas, ne se voit plus. De cette quête de la mémoire – des souffrances, des drames humains – que le temps et la nature effacent ou recouvrent, Jean-Marc Coudour va nous ramener (et les photos faites à Verdun tellement chargées d’émotion ténue et tendue en sont prémisses) les images de ce qui hante les lieux de notre histoire - l’esprit des lieux – extirpées de la terre.
Ernest Pignon-Ernest,
Artiste plasticien

VERDUN
ET CHAMPS DE BATAILLE EUROPÉENS
Présentation au Prix « Villa Médicis Hors les Murs »
Lettre de parrainage de Philippe Druillet

Ces quelques mots pour vous dire à quel point le travail de Jean-Marc Coudour m’interpelle et me passionne. La photo nous le savons est le regard de l’artiste sur les choses et sur la vie – à l’identique du peintre. Je suis bien placé pour le savoir, j’étais photographe à mes débuts – cela ne m’a jamais quitté. J’en veux pour témoignage le fait d’avoir signé l’année dernière avec Robert Doisneau un livre sur Paris que je vais, hélas, devoir continuer seul pour l’année 95, livre mélangeant peinture et photos. Le travail de Jean-Marc Coudour s’inscrit dans le parcours de ceux qui voient vrai – beauté et douleur des choses. Photographes, peintres, musiciens, nous sommes profondément liés. Son sens du cadre, et de la matière, de la densité et de la lumière, j’entends par là, la qualité du tirage, la gélatine sœur de la toile, en font un authentique créateur. Cela s’appelle la volonté du REGARD. Son travail me touche profondément, j’y retrouve là un chercheur de Beauté et de Réalité.
Philippe Druillet,
Dessinateur et scénariste de bande dessinée